Participants/comédiens : Rencontre animée par Jean-François Perrier et Renan Benyamina.
Copyright : theatre-contemporain.net / Festival d'Avignon
Jérôme Bel est identifié comme chorégraphe, même si certains de ses
spectacles sont plus proches du théâtre expérimental que de la danse
proprement dite. C'est le cas pour le projet
Cour d'honneur qu'il présente cet été dans la Cour
d'honneur du Palais des papes. Jérôme Bel vit à Paris et travaille
internationalement. En questionnant les codes théâtraux et
chorégraphiques, il s'est attelé à produire une critique
de la représentation et à explorer les marges de ces champs artistiques.
Chaque pièce qu'il signe est un pas de plus dans sa
réflexion sur les pouvoirs et les limites de la
représentation spectaculaire. Ce qui l'obsède avant tout, c'est le
fonctionnement du dispositif théâtral occidental, ce que ce dispositif
met en jeu artistiquement et politiquement. Depuis
quelques années, son théâtre a pris un tournant documentaire. Il a mis
en scène la mémoire de danseurs comme Véronique Doisneau,
ballerine du Ballet de l'Opéra de Paris, ou Pichet
Klunchun, interprète de Khôn, théâtre traditionnel thaïlandais.
Dernièrement, il a cosigné un spectacle avec la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker à partir du Chant de la terre de
Gustav Mahler. Sa dernière pièce, présentée au Festival d'Avignon en
2012, est une collaboration avec les acteurs handicapés mentaux du Theater Hora basé à Zurich. C'est à
l'invitation de Boris Charmatz qu'il vient pour la première fois au
Festival d'Avignon en 2011, où il présente une exposition sur son
travail intitulée Jérôme Bel en 3 sec. 30 sec. 3 min. 30
min. 3 h., proposée par le Musée de la danse à l'École d'Art.