Le 10 janvier au Théâtre de la Ville, un tiers des spectateurs a réagi à la violence par la violence. Grincement des sièges qui se relèvent, sifflements, éclats de rire hystérique, deux balles jetées par un spectateur sur les danseurs. Même dans une salle de spectacle, où des danseurs sont en représentation, la violence engendre la violence.
VA Wölfl nous invite à prendre du recul sur la violence qui peut nous submerger. Comment faire?
- S’émerveiller : les habits de lumière des danseurs, qui brille de 1000 feux sous les projecteurs ou qui scintillent dans l’obscurité, la composition graphique des scènes
- Tendre l’oreille et se laisser porter par la musique : les guitares sonnent et se répondent, une danseuse sur pointes chantonnant nous fait pénétrer dans le monde évanescent des rêves
- Se laisser bercer par la lenteur et la simplicité des mouvements chorégraphiés et répétés, qui nous rappelle avec bonheur les farandoles de Pina Bausch
Pour finir, laissez moi vous décrire la scène la plus émouvante, qui condense le propos de Kurze Stücke. Une danseuse nonchalante accepte de faire face courageusement à une haute armoire de métal, se déshabille calmement, son corps nu est superbe, elle déverrouille avec abnégation l’armoire, qui vomit sur elle ses milliers de balles de tennis. Restée impassible face à l'énergie désordonnée des projectiles, la danseuse finit par quitter tranquillement la scène.
cZav
Pour télécharger l'oeuvre chantée par la danseuse sur pointes, cliquez sur le lien: