Chants de la destinée
Direction artistique, chorégraphie Lee-Chen Lin
Concept visuel Lee-Chen Lin
Costumes Tim Yip
Lumières Fu-Chang Cheng
Décor Wang Chang
Musique Lee-Chen Lin (sauf certains morceaux de Dhyana Aman et Sainkho Namtchylak)
Il ne faut pas aller voir des spectacles asiatiques.
Tout nous échappe.
C'est beau. Mais c'est lent. Très lent.
La musique est hypnotique. Très hypnotique. Pas au sens de Meg Stuart.
Heureusement, je m'assoupis, et le temps que les danseurs traversent la scène, j'ai pu dormir dix bonnes minutes.
Il doit y avoir de la calligraphie dans les pas des danseurs.
Tout cela me passe au-dessus de la tête, sans moi ce soir.
Le public de Chaillot doit être un peu XVIieme, assez mal élevé ou en tout cas sans respect pour le spectacle (derriere nous une dame mange un sandwich emballé dans du papier aluminium sorti d'un sachet en plastique -une voisine de spectacle comme on les aime).
F-
J'agrée mille fois.
Retour à Chaillot ce soir, où nous n'avions vu que quelques spectacles épars, pour le premier spectacle de notre premier abonnement. Pris à l'arrache au début de l'automne (premier courrier perdu au printemps) avec l'aide d'un service abonnement ma foi hors pair. Mais qui n'a pu nous trouver que des places dans les derniers rangs, loin très loin de la scène. Là où la chaleur monte, vite, trop. Et près, trop près du fond de la salle et de ses sorties plus faciles en plein spectacles, de sa régie dont un petit spot m'a mis une lueur dans le coin de l'oeil pendant tout le spectacle, et de bien trop nombreux spectateurs, ou plutôt spectatrices qui n'ont pas grand chose à foutre là : et que je papote, et que je chuchote, et que j'ouvre ma cannette (pschittt), et que je (ô poufiasse suprême, déjà marquée du sceau de l'infamie du haut de tes 20 ans) sors mon sandwich au pain de mie de son plastique et de son papier alu... Pas exactement les bonnes conditions pour apprécier un spectacle, quel qu'il soit, un vendredi soir, fatigué d'une semaine de dur labeur...
Et surtout pas, mais vraiment, surtout pas, une succession de tableaux, languissante à mourir, à la Legend Lin, qui dure longtemps, TROP longtemps, qui affiche certainement moult références très culturelles étoussa mais auxquelles, ignare de la culture choinoise et/ou taïwanaise que je suis, je ne comprends rien. Musique superbe de lounge asiatico-zen sauf que non, ce soir, je n'avais pas envie de méditer et de découvrir le tao, Bouddha ou je ne sais quoi. Alors oui, en ouvrant les yeux toutes les 10 mn, on a une succession de tableaux envoûtants et magnifiques, hein m'sieur F*, mais quand on n'a pas la chance de s'endormir, chaque traversée du plateau en 10 ou 15 mn, pas lent après pas lent, devient un supplice. Mon supplice. Au point d'en devenir physique et d'aboutir à une grande décision : non, je ne m'interdis plus désormais de sortir en plein spectacle, quitte à déranger certains afficionados. Je ne m'infligerai plus jamais une soirée pareille - et je sortirai bien avant la fin !!!
Et vraiment, faute de références, je n'ai vu dans le spectacle que du folklore, certes très élaboré, contemporainisé et probablement sublimé, mais du folklore quand même. Sans contextualisation, c'était probablement donner de la confiture aux cochons (avec ma pomme dans le rôle du cochon). Mais moi je voulais voir de la danse, je n'étais vraiment pas venu pour ça et je l'ai mal digéré...
Allez, sans rancune Chaillot, pasque ça sera bien mieux la prochaine fois, hein ?
The R !Libellés : Legend Lin