Courts-Circuits
Mise en scène : François Verret
Scénographie : Vincent Gadras & Karl-Emmanuel Le Bras
Lumières : Robin Decaux en collaboration avec Karl-Emmanuel Le Bras
Son : Géraldine Foucault
Réalisation images : Manuel Pasdelou
avec
Jean-Baptiste André, Alessandro Bernardeschi, Séverine Chavrier, Jean-Pierre Drouet, Mitia Fedotenko, Marta Izquierdo Munoz, Natacha Kouznetsova, I Fang Lin
Scène très noire, danseurs en costumes et tailleurs sombres, deux écrans qui projettent des images de feu ou reprennent les mouvements de danseurs... Belle scénographie.
Des allusions historiques (Marilyn Monroe, Napoléon, Hitler, dans cet ordre-là).
De la danse, un peu. Du cirque (avec JB André, équilibriste en caoutchouc), du chant, de la vidéo...
Et la musique, arrachée, grimaçante, violente.
Et des textes forts, marquants, engagés. Enfin, je le suppose à la façon dont ils sont déclamés. Pasque c'est Babel sur scène : russe, polonais (?), italien (heureusement, "delocalisazione" reste compréhensible), espagnol, anglais, français un peu... Moi qui trouve déjà élitistes tous ces spectacles en anglais où l'on considère que bien sûr, on est entre nous, tout le monde comprend et apprécie la langue du business et de la jet set... - là j'ai été servi ! :-)
Résultat, je n'écoutais pas tellement les textes, même en français, et j'en ai loupé de bonnes semble-t-il (mon voisin, lui, riait). Pour me retrouver finalement dans les propos d'une spectatrice à la fin : "j'ai aimé certains tableaux, mais pas tous". Que je traduis dans mon cas en "j'ai compris quelques trucs épars, mais dans l'ensemble, bof...".
Grâce au texte de Jean-Marc Adolphe dans le programme, je pourrais vous raconter des trucs sur "les migrants leur vie leur oeuvre" mais bon, on est entre bobos anti-Sarko, on sait déjà tous quoi en penser.
Le reste, c'est heurté, décousu, incompréhensible, non pardon, incompris. Parfois superbe, avec de vrais moments de grâce ; souvent nébuleux, écrits pour des gens bcp plus culturés que moi, avec des références absconses pour le pôvre mortel que je suis. Dont acte.
In fine, ça m'a évoqué une espèce de théâtre révolutionnaire ou plutôt anti-bourgeois, anti-convention tel que je l'imagine dans les années 60-70. Déjà en vogue sous JC (cf. Astérix et le Chaudron). Avec une question bête posée par le mec qu'a pas tout compris : ça gueule fort mais ça change quoi ?
Beaucoup de sorties pendant le spectacle, des applaudissements assez peu nourris malgré quelques cris enthousiastes, mon bof m'a semblé partagé.
Allez, je peux me dire que je me suis "fait" le Verret de cette année, c'est déjà ça... :-)
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