Akram Khan - Vertical Road - Mars 2011


chorégraphie Akram Khan
compositeur Nitin Sawhney
lumières Jesper Kongshaug
costumes Kimie Nakano
production Farooq Chaudhry
avec Eulalia Ayguade Farro, Konstandina Efthymiadou, Salah El Brogy, Ahmed Khemis, Young Jin Kim, Elias Lazaridis, Yen-Ching Lin, Andrej Petrovic

Théâtre de la Ville de Paris, 6 Mars 2011

Un mur se dresse entre une ombre et les danseurs en positions de prière. La lumière rasante fait apparaitre des signes, une langue inconnue, et la main derrière le mur - le rideau- pointe vers certains signes. Peut-être ce mur, ce rideau est-il la route verticale du titre de la pièce ? Que nous montre cette main et que sont ces signes que j'imagine parler de l'homme, de religion, d'un mythe ?

La musique démarre, violente mais presque rituelle, des percussions. Je pense à Hofech Shechter mais ici la violence est différente. La danse me dit que l'homme subit, qu'en tant que groupe il subit. Le message me déplait et les costumes presque kitchs, pourtant je reste accroché à ce qui se passe sur scène. Le physique massif de certains danseurs rend la danse intéressante je crois.
Et puis, un 'pas de deux' démarre, et c'est superbe. Un couple contemporain se dessine, dans la violence et la beauté aussi ; un pas de deux comme un pas d'un art martial, violent et sensuel à la fois.

Un danseur joue avec des petites plaquettes de bois. Je pense aux décors de Gormley pour Sidi Larbi Cherkaoui mais ne trouve pas le même sens, ces plaquettes sont des livres peut-être.

Il y a des gestes de main, je dirais presque des signes. Je pense à la danse indienne et me dit que la danse niche là, dans ces gestes esquissés du bout de la main, ou ces gestes qui se terminent là. Cela me donne envie de lire et comprendre les gestes de la danse indienne et l'importance que doivent y avoir les mains.

La seconde partie est apaisée et la danse devient belle avec de beaux passages. La pièce se termine sur des ombres derrière le rideau translucide du début, avec des gestes de main superbes et simples -prolongement entre l'ombre derrière le rideau et le danseur devant. Et puis le rideau tombe.



Je sors heureux du Théâtre. La route verticale ? Il y a une grande richesse dans cette danse et l'on doit y retrouver des gestes issus de plusieurs cultures c'est certain.

Je me dis aussi que Akram Khan doit pouvoir toucher plus fort.
F-

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