C'est bien triste, le premier degré. Quand Preljocaj dit 'corrida', une vague musique espagnole surgit ; quand il dit 'je me mets en danger', il sort un couteau et danse avec (notons tout de même qu'il a l'air d'avoir peur de se faire mal) ; quand il parle d'argent, des paillettes dorées sortent de ses poches ; quand il parle de sang, de la peinture rouge tombe des cintres.
Preljocaj veut travailler bien et serait certainement excellent pour une MJC en quartier difficile, mais par pitié pas au Théâtre de la Ville ! Mon fils de 8 ans ne lit plus les textes aussi simplement que ce qui nous est offert ici ! Et puis, le texte est de Genet, un poète, alors quel contresens que ce premier degré, quelle tristesse, quelle bêtise !
La fin du spectacle ? Pour la 5ème fois, un rouleau de papier tombe des cintres au moment où Preljocaj prononce le mot "divin", je murmure "c'est l'addition". Mais le public applaudit (de façon mesurée tout de même) : gardez-moi des bien-pensants !Libellés : Angelin Preljocaj