Angelin Preljocaj - Le funambule, mercredi 09/09/09

D'après Jean Genet
Auteur Angelin Preljocaj
Chorégraphe Ballet Preljocaj Compagnie
Le Funambule Danse - Texte
Théâtre des abbesses

Premier spectacle de la saison 2009 - 2010.

Excitation du démarrage de la saison... qu'allons-nous découvrir ? retrouver ? adorer et détester ? Je dirais que le plaisir d'une saison est de voir de bons spectacles, de s'émerveiller... et que pour cela il faut accepter d'assister à des pièces médiocres, des platitudes, des nullités. Pour la saison qui s'ouvre, la seconde partie de la proposition est remplie.

C'est bien triste, le premier degré. Quand Preljocaj dit 'corrida', une vague musique espagnole surgit ; quand il dit 'je me mets en danger', il sort un couteau et danse avec (notons tout de même qu'il a l'air d'avoir peur de se faire mal) ; quand il parle d'argent, des paillettes dorées sortent de ses poches ; quand il parle de sang, de la peinture rouge tombe des cintres.

Preljocaj veut travailler bien et serait certainement excellent pour une MJC en quartier difficile, mais par pitié pas au Théâtre de la Ville ! Mon fils de 8 ans ne lit plus les textes aussi simplement que ce qui nous est offert ici ! Et puis, le texte est de Genet, un poète, alors quel contresens que ce premier degré, quelle tristesse, quelle bêtise !

La fin du spectacle ? Pour la 5ème fois, un rouleau de papier tombe des cintres au moment où Preljocaj prononce le mot "divin", je murmure "c'est l'addition". Mais le public applaudit (de façon mesurée tout de même) : gardez-moi des bien-pensants !

F*

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