Juin 2009 - fin de la saison 2008 - 2009

La saison 2009 se termine.

Pina Bausch a disparu.

Encore une belle année, riche de moments superbes, et aussi de longueurs voire d'ennui, j'ai bien du sortir de quelqes spectacles (horreur ces gens qui n'ont ni la patience d'attendre, ni la décence de faire semblant de respecter le travail sur la scène). Je ne me souviens pas de spectacles que je n'aurais vraiment pas apprécié, je me souviens d'une année au global très riche : Alain Platel, de Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui.... C'est fou comme des moments forts font des années courtes. C'est le sens de la vie que d'oublier et c'est tant mieux, mais quel plaisir aussi de retrouver des bonheurs vécus - quel plaisir de revoir des spectacles que l'on a aimé.

Je m'interroge : existe-t-il un fil rouge entre ces spectacles 2009 ? Y-a-t-il une parole globale de la danse 2009 ? La crise se lit-elle à travers la danse ? Je suis content de démarrer ce blog pour pouvoir me poser cette question.


Je ne saurais dire, s'il est quelque dire commun, il me semble retenir de cette année qu'il s'agit de la fragilité des relations humaines (Meg Stuart par exemple), de la beauté de la rencontre (Cherkaoui, de Keersmaeker), de la nécessité de l'art et de l'amour (Platel et ses tableaux), de l'amour (de Keersmaker, Platel encore). Enfin et à vrai dire, je me demande si ce n'est pas mes interrogations plutot que celles des artistes dont je fais ici état... Face à un monde en crise en 2009, les spectacles que j'ai vu cette année ne parlaient pas de fin d'un monde, mais plutôt de thèmes éternels. La crise est-elle une réalité ? Peut être que la vie économique et médiatique est si loin de la vie réelle que la danse n'en parle pas directement et qu'elle s'adresse à ce qui est vraiment important. Par exemple, le spirituel (Sidi Larbi Cherkoui).

Vivement la saison 2010 !